Rencontre avec Lola, fleuriste pour La Nouvelle Fleur soleil, la slow flower à Marseille
12 December 2024
Que ça soit comme photographe, son premier métier, ou comme fleuriste, Lola Hakimian, fondatrice de Fleur Soleil, est une artiste qui sème la beauté au quotidien. Installée à Sainte-Marthe où elle a développé sa ferme florale, elle cultive en douceur les fleurs qui composent ses bouquets sensibles et ses scénographies délicates. Pour La Nouvelle, elle a d’abord fleuri la soirée de nos 10 ans avant d’imaginer la vitrine de Noël de notre boutique marseillaise. Une vitrine aux touches de doré, inspirée de nos bretelles en lurex, notre signature depuis la création de la marque il y a 10 ans. Lola nous livre également ses fleurs chaque semaine en prenant soin d’imaginer des bouquets poétiques en parfaite harmonie avec notre lingerie et l’univers de notre boutique.
RENCONTRE
Peux-tu te présenter et nous raconter la genèse de ton projet Fleur Soleil ?
J’ai grandi en Provence, entre Arles, Marseille et Aix, dans un environnement rural, proche de la nature. Avant d’être fleuriste, j’ai été diplômée de l’ENSP (École Nationale Supérieure de la Photographie) et j’al travaillé comme photographe professionnelle pour différents clients. J’ai aussi développé une pratique artistique plus personnelle. Les fleurs sont arrivées dans ma vie au cours d’une commande photo lors de laquelle j’ai fait la rencontre des fondatrices du Collectif de la Fleur Française qui m’ont informée des réalités du marché de la fleur coupée en France. J’ai notamment appris que près de 80% des fleurs vendues chez les fleuristes sont issues de l’étranger et sont produites dans des conditions environnementales et humaines dramatiques. À cette prise de conscience s’est ajoutée la découverte de fermes florales urbaines qui m’ont beaucoup inspirée. J’y ai vu la possibilité d’associer le beau et le vivant et de défendre, à mon échelle, la biodiversité. J’ai donc quitté Paris pour filer vers le soleil et me mettre à la recherche d’un terrain à Marseille où cultiver mes propres fleurs et expérimenter le métier de fleuriste. Fleur Soleil était né.
Que défends-tu à travers ce métier de fleuriste qui produit ses propres fleurs ?
J’ai le sentiment de faire quelque chose qui a du sens et qui est utile. Si j'ai choisi de m’installer sur un terrain à Marseille, dans les quartiers Nord, c'est avec le souhait d'associer agriculture et ville et de conserver des espaces de biodiversité au milieu du bâti. Au-delà de mon travail de fleuriste, quand je vois des insectes venir butiner mes fleurs et des oiseaux se nourrir à la ferme, j’ai le sentiment de faire du bien à la terre et d’être alignée avec mes valeurs profondes. Ma production n’est pas labellisée bio mais je travaille dans le respect des saisons et du vivant. Je ne force rien. Mes fleurs poussent en plein champ avec le soleil et la pluie. C’est tout. Mon travail du sol se fait également en harmonie avec mes voisins : je récupère le fumier d’un centre équestre, les déchets végétaux d’autres jardiniers. J’aime l’idée d’un cercle vertueux.
Ton métier est très physique. Quel est ton rapport à la lingerie au quotidien ?
J’ai besoin qu’elle soit très confortable. Pour travailler je porte plutôt des brassières car je bouge beaucoup et j’ai besoin d’un bon maintien. Aujourd’hui par exemple j’ai mis un soutien-gorge en dentelle qui m’a gênée toute la journée ! Comme toutes les femmes en mouvement, je recherche le confort avant tout. Mais si je suis également sensible à la beauté et à la sensualité du vêtement.
Quelles valeurs partages-tu avec La Nouvelle ?
Je vends mes fleurs en circuit-court, avec une production raisonnée en suivant les préceptes de la slow flower. J’aime le fait que La Nouvelle soit également pionnière en matière de slow fashion en proposant un vestiaire durable. J’aime aussi que ce soit de la lingerie imaginée par des femmes pour les femmes. J’ai grandi à l’époque du Wonderbra et je trouve ça important de proposer une autre vision de la féminité, plus respectueuse de tous les corps et loin de l’hypersexualisation.
Tu fleuris notre boutique chaque semaine. Y’a t-il une fleur qui t’évoque tout particulièrement la féminité ?
Spontanément je dirais la pivoine. C’est une fleur délicate, qui a un côté velouté. Lorsqu’elle s’ouvre, elle me fait penser à du tissu. Je l’associe donc à La Nouvelle et à certains imprimés ou dentelles.
Où peut-on te trouver si l’on souhaite te rencontrer et échanger avec toi ?
Je suis disponible sur Instagram où je partage mon travail au quotidien et où particuliers comme professionnels peuvent me passer commande pour recevoir des bouquets de fleurs ultra fraîches. Je vais aussi organiser bientôt des ateliers à la ferme, notamment des cueillettes, pour faire découvrir mon activité.
Quelles sont tes pièces préférées chez La Nouvelle ?
• Le tee-shirt Carlos en dentelle Red Lace
• La brassière Georgia en velours Black Velvet
• Le body Bill en print leopard Wine Leo
Retrouvez Lola sur Instagram @fleur_soleil__marseille